La société mahou a une composition étatique. Celle-ci est régie par la chefferie qui obéit à une forme de monarchie, mais une certaine démocratie a lieu dans les prises de décision. Chaque village a à sa tête un chef appelé sotii. Il est garant de la tradition et des coutumes.
L’administration coloniale a institué un luutii (chef de terre), porte-parole du village auprès des autorités. Mais ces deux fonctions cumulent quelques fois en une. Ainsi le chef de village assume, et ses fonctions habituelles, et celles du luutii. La fonction de chef est héréditaire et familiale. C’est-à-dire que le chef est toujours issu d’une seule lignée. Il est en même temps le sacrificateur du village, ou bien il choisi un membre de sa famille élargie.
Le chef de village réunit les notables pour avoir des opinions sur des questions concernant le village. Apres consultation, il tranche en dernier ressort, et sa décision est irrévocable. La notabilité est représentative de toutes les familles, des jeunes et quelques fois des femme. Chaque couche sociale est donc représentée. Cette représentation est souvent fonction de la nécessité du moment.
Aux cotés des gardiens des us et coutumes, les hommes religieux figurent en bonne place.